De l'idée à la réalisation : plongée dans le monde de la gestion de projet avec Julian

Pour faire simple : que fait exactement un chef de projet ? Quelles sont ses tâches, où commence et où s'arrête son travail ?

En substance, un chef de projet veille à ce que les projets soient réalisés conformément au calendrier et dans le respect du budget, en veillant à ce que les intérêts des parties prenantes soient pris en compte et à ce que les résultats du projet répondent aux exigences définies. Il veille à ce que tous les points du projet soient remplis au cours de la réalisation.

Il y a différentes phases dans le projet, mais cela commence toujours classiquement par la phase d'initiation et on regarde d'abord ce que le projet doit apporter et quel doit être le résultat du projet. De là, on décompose et on passe à la planification, à la mise en œuvre du projet, au suivi jusqu'à la fin du projet. Ces phases restent toujours les mêmes.

Les tâches exactes peuvent alors varier en fonction du projet et de l'entreprise. Cela dépend également de la complexité du projet. Mais, essentiellement, il s'agit toujours de piloter le projet, d'atteindre l'objectif du projet et de satisfaire les exigences de toutes les parties prenantes.

Comment es-tu arrivé à la gestion de projet ? Était-ce un plan depuis le début ou plutôt une coïncidence ? Et quels ont été les plus grands moments de révélation sur ce chemin ?

Pour être honnête, pendant mes études, j'ai trouvé le thème de la gestion de projet assez ennuyeux. Il a été abordé dans les cours, mais cela ne m'a pas vraiment enthousiasmé. Ce n'était pas comme si je pensais à l'époque : « C'est exactement mon truc ».

J'ai vraiment commencé à gérer des projets lorsque j'ai créé ma propre start-up. Je me suis soudainement retrouvé chef de projet - on a un projet, on développe une idée et on doit veiller à ce que le tout soit mis en œuvre. Au fil du temps, une équipe s'est constituée et j'ai également dû la coordonner. J'ai alors réalisé à quel point le chemin entre l'idée et le produit fini est passionnant. En particulier le moment où l'on voit le produit final et où l'on se rend compte qu'il fonctionne - cela m'a vraiment plu. C'est un sentiment très agréable d'être fier du résultat.

Par la suite, j'ai géré d'autres projets et j'ai réalisé à quel point ce processus est varié et fascinant. Cela a été un véritable déclic pour moi.

Comment se déroule une journée typique pour vous ? Existe-t-il une routine ou chaque jour est-il un nouveau défi ?

Une journée typique ? En fait, cela n'existe pas vraiment. Comme déjà mentionné, aucun projet ne ressemble à un autre, et il en va de même, bien sûr, pour les tâches. Je veux dire, bien sûr, l'objectif est peut-être le même, mais le projet en lui-même peut être très différent en raison de divers facteurs.

Cela signifie qu'il existe certes des tâches quotidiennes comme la préparation de réunions, les mises à jour de plans de projet, les mises à jour de statut, et plus encore, mais du fait qu'un projet évolue sans cesse, ces tâches récurrentes se modifient également. Chaque jour apporte de nouveaux défis ou de nouveaux succès qui rendent le quotidien passionnant et varié. On ne sait jamais vraiment ce qui nous attend le lendemain – et c'est précisément ce qui le rend si intéressant.

Quels sont les plus grands obstacles dans les projets que tu dois surmonter sans cesse ? Et as-tu un tuyau pour les gérer ?

Il y en a plusieurs, mais la plus importante, qui doit toujours être activement observée et gérée dans les projets, est définitivement la communication, et j'ai d'ailleurs écrit un article Wiki intéressant à ce sujet. Une communication claire est essentielle – sans elle, il devient très difficile de mener un projet à bien. Si la communication n'est pas claire, des malentendus surviennent rapidement, ce qui entraîne un travail supplémentaire, des retards et parfois même une perte d'informations. Il est donc important que le bon message parvienne aux bonnes personnes, au bon moment et par le bon canal.

Un autre point qui constitue toujours un obstacle est le „Ways of Working“, c'est-à-dire la manière dont le travail est effectué. Lorsque différentes équipes ou personnes travaillent sur ou dans un processus, il est important que chacun utilise les méthodes, les outils et les modèles mis à disposition. C'est la seule façon de s'assurer que chacun travaille efficacement. Cela garantit surtout la clarté et l'uniformité du projet.

Un autre obstacle que tout chef de projet doit absolument prendre en compte est la question des réunions. Dans les projets, il arrive souvent qu'il y ait trop de réunions superflues sans objectif clair et que l'équipe n'ait pas le temps de réaliser correctement les lots de travaux proprement dits. Mon conseil : chaque réunion doit avoir un objectif clair et un ordre du jour avec un but. Il n'y a rien de pire que de sortir d'une réunion sans savoir si et quoi faire exactement. Si une réunion n'a pas d'objectif clair, elle ne devrait pas avoir lieu selon moi.

Comment voyez-vous l'avenir de la gestion de projet ? Y a-t-il de nouvelles tendances ou compétences qui deviendront bientôt indispensables ?

L'IA, sans aucun doute. Bien que je ne sache pas ce que l'avenir nous réserve dans ce domaine, je dirais qu'une compétence essentielle est de rester ouvert et flexible face à ces technologies.

Dès que l'on se rend compte que de nouveaux outils ou modèles linguistiques pourraient avoir une certaine influence sur la manière de travailler, il faut commencer à les utiliser. C'est la meilleure façon de découvrir comment les intégrer dans sa propre méthode de travail en tant que chef de projet.

Et si nous parlons déjà d'IA, je pense que des sujets tels que l'interpersonnel et l'empathie deviennent de plus en plus importants. Je pense qu'à l'avenir, on peut vraiment se démarquer en tant que chef de projet si l'on maîtrise ce domaine. Cela signifie concrètement des qualités que l'IA ne peut pas remplacer, comme l'empathie, l'intelligence émotionnelle et surtout le plaisir. Je veux dire, on peut maintenant utiliser l'IA pour créer une blague, mais cela n'apporte pas grand-chose. Je pense par exemple à la situation dans les réunions, comment réagissent les autres participants, comment y réagit-on, etc., cela fera la différence à l'avenir.

Si l'on met trop l'accent sur l'IA, l'aspect interpersonnel passe à l'arrière-plan et je pense que les projets ne devraient pas perdre ce facteur d'humanité, sinon ce n'est pas amusant et cela a un impact négatif sur les résultats et le projet lui-même.

Si quelqu'un souhaite devenir chef de projet aujourd'hui, quel serait votre meilleur conseil pour démarrer ? Et y a-t-il quelque chose que vous auriez aimé savoir plus tôt ?

Je pense que le meilleur conseil est d'essayer tout simplement. On peut certes se familiariser avec le sujet en théorie, mais il ne faut pas se laisser décourager, car, comme je l'ai dit, je trouvais cela très ennuyeux pendant mes études.

La gestion de projet exige beaucoup de communication interpersonnelle, et si l'objectif du projet est passionnant et intéressant pour soi, cela peut être très amusant. En revanche, si l'objectif d'un projet ne vous plaît pas, il se peut que la gestion de projet ne vous apporte pas beaucoup de joie.

Si vous êtes ouvert à la nouveauté, cela vaut la peine de chercher des projets passionnants dans lesquels vous pouvez vous immerger. C'est ainsi que vous découvrirez si le travail dans ce domaine est fait pour vous et si vous vous sentez à l'aise dans un tel environnement de projet. Ensuite, vous pouvez continuer à décider – peut-être viser directement un poste de chef de projet ou obtenir une certification correspondante pour vous perfectionner dans ce domaine.