Home-Story : En visite chez s-peers AG à Tägerwilen

La société s-peers AG a été fondée en 2015. Depuis, votre entreprise n'a cessé de croître. Quelle est votre stratégie ?

Nous nous concentrons sur SAP Analytics et, dans ce contexte, sur le cloud - c'est-à-dire sur les produits SAP basés sur le web. Nous profitons ici de la vague de numérisation et des projets de transformation qui y sont liés et qui ont lieu dans de nombreuses entreprises de taille moyenne, mais aussi dans de grands groupes d'entreprises.

Décrivez-nous le domaine d'activité et l'objectif principal de votre entreprise. Votre slogan est : "Nous sommes la manufacture de SAP Analytics". Que peut-on comprendre par là ?

J'aime beaucoup décrire notre manufacture Analytics en prenant l'exemple de l'industrie de transformation du bois. Les données sont notre matière première, le bois, et celles-ci sont transformées et affinées dans les différents ateliers jusqu'au produit final. Nous avons choisi le terme de manufacture premièrement parce que nous voulons créer de la transparence dans la jungle des anglicismes et nous efforcer autant que possible d'utiliser la langue allemande. Deuxièmement, l'idée de manufacture était que nous ne sommes pas un fabricant en série, mais un fabricant sur commande. Sur commande, nous travaillons avec les outils, dans notre cas la technologie SAP. Les collaborateurs apportent leur expertise en fonction de leur expérience. On peut effectivement comparer cela à
comparer avec l'artisanat, de l'apprenti au maître. Chez nous, le maître serait le chef d'atelier. Les apprentis sont les étudiants que nous amenons ici à notre entreprise par le biais de travaux de fin d'études.

Qu'est-ce qui distingue s-peers AG de ses concurrents ?

Tout d'abord, les personnes qui agissent sont déterminantes. Nous vivons du savoir de nos collaborateurs et de celui que nous transmettons aux jeunes.
Nous transmettons nos connaissances à nos collègues. Au final, c'est la culture d'entreprise que nous façonnons qui nous permet de nous distinguer un peu de nos concurrents. Si nous parvenons, par le biais de notre environnement de travail et de notre culture, à attirer des collègues qui prennent plaisir à travailler ici, cela devrait se refléter à la fin de la journée dans la qualité des résultats des projets pour le client final. La promotion de la relève joue également un rôle important dans les produits innovants. Actuellement, nous avons six étudiants qui rédigent leur mémoire de fin d'études chez nous. C'est beaucoup pour une entreprise de notre taille. Nous prévoyons également de les embaucher tous en CDI à la fin de l'année. Dans le secteur suisse de l'informatique, le taux de femmes est de 15%. Dans un domaine à l'origine très masculin, nous avons réussi à augmenter le taux de femmes grâce à un recrutement ciblé. Parmi nos étudiants en master, le taux de femmes est actuellement de 50%. C'est une belle réussite !

La pandémie freine actuellement des secteurs entiers. Quels sont les défis que vous devez relever dans cette situation particulière ?

La situation spéciale est une épée à double tranchant. D'un côté, de nombreuses entreprises se rendent compte, en raison de la modification des conditions de travail, qu'elles utilisent des infrastructures informatiques qui ont pris de l'âge et qu'il faut investir pour moderniser l'environnement de travail. D'un autre côté, on sent une certaine réticence à investir dans l'un ou l'autre secteur. En tant que société de conseil, nous constatons donc que les commandes sont retardées ou que les investissements sont moins importants. Chez s-peers, nous avons plutôt bien traversé la pandémie, car nous ne nous concentrons pas sur un secteur particulier, qui a peut-être été durement touché, mais nous travaillons dans tous les secteurs. Notre focalisation sur la technologie SAP Analytics n'entraîne aucune restriction. Nous sommes donc largement représentés, que ce soit dans le commerce, la construction de machines et d'installations, l'industrie pharmaceutique ou la technique médicale. Nous sommes également actifs dans le domaine du divertissement, des assurances et des banques. Cette large orientation nous a donc permis d'atténuer les effets de la pandémie.

Quels sont les objectifs que vous vous êtes fixés pour l'avenir de votre entreprise ?

Nous voulons offrir des perspectives à moyen terme aux jeunes collègues qui débutent chez nous, et cela ne peut se faire que par la croissance. En modifiant l'organisation en conséquence, en créant de nouveaux postes avec plus de responsabilités et en investissant davantage dans la formation. Je suis convaincu que le thème de la numérisation a de l'avenir.

Vous vous engagez également dans Smarter Thurgau. Quelle est votre motivation ?

En tant qu'association, Smarter Thurgau s'est fixé pour objectif, ici dans la région du lac de Constance, de collaborer avec les entreprises et les hautes écoles qui se trouvent en Suisse orientale et à Constance pour répondre aux besoins des entreprises.
Constance, de fournir une réponse aux initiatives de numérisation les plus diverses, de la petite à la grande entreprise. Nous souhaitons participer à cette ambition et montrer en outre que la région du lac de Constance a plus à offrir que le lac.